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HUELLA EN AMERICA DEL SUR

HUELLA EN AMERICA DEL SUR
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16 juillet 2011

Le 20 juin, 156è jour de voyage - Bilan

En 78 jours nous aurons - et donc au total, en 156 jours:
- parcouru 9 970 km (hors excursions, trek et vélo); soit un total de 20 435 km, la moitié du tour de la Terre (et nous complétons l'autre moitié avec nos vols transatlantiques)
- fait 166 h de bus, soit près de 7 jours; et donc un total de 350 h de bus, l'équivalent de 15 jours entiers
- traversé 9 frontières, dont une fois illégalement; soit 15 frontières au total et 2 illégales (hé hé)
- fait 73 km en trek et 86 km à vélo; soit un total de 292 km en trek (plus qu'un Bordeaux-Toulouse) et 160 km à vélo
- rencontré 11 nationalités supplémentaires: boliviens, mexicains, paraguayens, écossais, irlandais, gallois, autrichiens, danois, serbes, sud-africains, bermudiens; soit 36 nationalités au total
- fait du sandboard dans le désert le plus aride du monde, fait du vélo à plus de 70 km/h, traversé un lac en voiture, sauté à plus de 3 m de hauteur dans un mini-lac au milieu du désert, ...
- été à plus de 5 000 m d'altitude
- vu des lamas, vigognes, tortue, perroquet, ratons-laveurs, singes...
- été dans 3 métropoles à plus de 7 (Rio), 10 (Lima) et 25 (Sao Paulo) millions d'habitants
- dormi dans 43 endroits différents, soit une moyenne de seulement 1,81 nuit dans le même lieu; soit 74 lieux différents au total et une moyenne de 2,11 nuits au même endroit
- refait notre sac une bonne cinquantaine de fois; soit 90 fois au total
- pris 66 douches (...); soit 133 au total, sur 156 jours, c'est pas mal...
- fait un peu trop la fête 5 fois; soit 8 fois au total
- passé 27h à la clinique
- vécu une amplitude de 45 degrés
- eu 7 jours ou nuits de pluie
- gouté des spécialités locales: lama, alpaca, tallarins (nouilles sautées), lomo saltado (boeuf sauté aux oignons, tomates et épices), salteños (empanadas péruviennes), pisco péruvien, patates andines, muña (herbe digestive), coca, maté de coca, chipas (pain au fromage), chocko de pollo (poulet à la bière), tequila bolivienne, vin péruvien et bolivien, maracuya, caïpirinhas, moqueca de peixe (poisson cuit avec des oignons, tomates, huile de palme, manioc, coco, piments...), bières argentines, chiliennes, péruviennes, boliviennes, paraguayennes, brésiliennes
- pris 3 392 photos (sans compter celles que nous avons effacées), soit 43 photos par jour; soit un total de 8 252 photos, et donc une moyenne de 53 photos par jour
- passé 36h à écrire ce blog; soit un total de 65h ou 2,71 jours

Nous sommes très contents d'avoir fait ces calculs, car cela vous permet de mieux comprendre notre périple et pour nous de se rendre compte de tout ce que nous avons parcouru, vu, découvert, rencontré, photographié...

carte Huella(2)

 

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16 juillet 2011

Sao Paulo, ultima parada

Dernier bus de nuit, et de loin pas le meilleur! La route est très chaotique, avec des dos d'âne, trous, nids de poule et autres ralentisseurs, le chauffeur roule vite, et le bus n'est pas très confortable... Vous imaginez donc la nuit que nous avons passée... De plus, le chauffeur roule suffisamment vite pur que nous arrivions avec 1h d'avance. Nous voilà donc à 5h du matin dans le plus grand terminal terrestre du monde, sans savoir quoi faire... Notre avion pour la France est le soir-même, nous devons être à l'aéroport vers 18h. Nous trouvons une consigne à bagages (pas donné non plus), et un endroit pour petit-déjeuner. Heureusement, vu l'activité, tout est ouvert à cette heure-là.

8h30, nous faisons la queue pour acheter nos tickets de métro. Sao Paulo, c'est une grosse ville (25 millions d'habitants), donc forcément, il y a du monde partout. Le métro est très cher, plutôt lent (il n'y a qu'un seul rail sur la voie, c'est donc chacun son tour, pratique, non?), mais très propre. Nous partons en direction du centre, où nous avions préparé un itinéraire de visite. Sao Paulo, c'est de loin la capitale économique du pays, mais pas culturelle... On se promène dans la ville, passons devant quelques beaux monuments (le Théâtre, la Cathédrale, qui peut contenir jusqu'à 8000 personnes!), arpentons les rues commerçantes. Nous sommes choqués par le nombre de SDF qu'il y a; il y a même une police spéciale pour les surveiller. Ce n'est pas rassurant car ils sont en majorité assez éméchés.

A 10h30, après avoir bien parcouru le centre, nous décidons de monter tout en haut de l'Empire State Building local... 169m de hauteur et 34 étages seulement, mais bien suffisant pour apprécier l'étendue de la ville, qui n'est donc pas très haute, mais interminable...(cf photos). Nous sommes impressionnés par le gigantisme de cette mégalopole.

A 11h, nous commençons à avoir vraiment faim - la fatigue n'aidant pas - et marchons jusqu'au quartier asiatique. Nous trouvons un Noodle Bar, très typique pour notre dernier repas sur le continent, mais excellent. Il est tellement tôt que nous avons un peu honte et prenons notre temps pour commander et déjeuner! Nous décidons (de manière très intelligente, vous verrez par la suite) d'éviter le métro pour rentrer, car trop cher et nous avons du temps, et de retourner au terminal de bus à pied. Quelle bonne idée, surtout sous 32° en plein soleil, dans une bourgade aussi charmante... C'était pas si horrible que ça, mais un peu craignos...notamment la fin, où, après 1h30 de marche, nous prenons un petit pont pour traverser le périph local, soit un 24 voies! Après 2-3 frayeurs, nous arrivons enfin au terminal et récupérons nos bagages.

C'est parti pour la dernière équation: optimisation temps vs optimisation ressources, sachant que temps = majoritaire et ressources = minimes. On vous explique: il y a 2 options pour aller à l'aéroport. Option n°1, prendre 1 bus depuis le terminal où nous étions; cela dure 20-30 minutes et coûte 20€. Option n°2, prendre un métro depuis ce terminal, puis un autre métro, puis un bus de ville; cela dure 1h30 et coûte 4€.

Vous aurez compris, nous prenons, pour la dernière fois, l'option éco! Cela se passe très bien, et le temps passe plutôt vite. Arrivés à l'aéroport, nous prenons quelques photos émotion avec nos gros sacs sur le dos et notre poche de gitans qui contient 2 lamas... Nous avions prévu de prendre une douche dans un hôtel qui propose ce genre de services. Rappelons que nous n'avions pas pris de douche depuis 2 jours, et que nous avions passé la nuit précédente dans un bus. Mais rappelons aussi que le Brésil est un pays cher, et qu'à 40€ la douche par personne, on préfère éviter. Nous allons donc faire notre toilette comme nous pouvons dans les WC publics de l'aéroport!

Nous allons ensuite enregistrer nos bagages, oh joie et bonne humeur!, les brésiliens sont tellement malins que les comptoirs Air France et KLM sont mélangés et donc il y a beaucoup de monde à l'enregistrement... Une fois ces formalités réglées, nous attendons encore et encore, visitons les divers Duty Free et prenons une dernière bière locale pour écouler nos Reales.

19h22, nous sommes dans le hall d'attente, qui lui aussi est un véritable souk, et entendons vaguement un premier appel pour le vol de Paris.

19h24, une voie stridente retentit "Dernieeeer aaaappeeeeel pouuur Pariiiiis", comme si ça faisait 3h qu'ils nous attendaient... 150 passagers se lèvent donc en courant pour prendre le bus!

Petite joie en rentrant dans l'avion: il y a plein de magazines français! Nous piquons donc Paris Match, Le Nouvel Obs, Challenge, Elle, Madame Figaro, L'Express, sans prendre le soin d'en laisser pour les autres, nous ça fait 5 mois et 1 semaine que nous n'avons pas eu ce plaisir!

L'avion se passe très bien, sans aucun souci. Arrivés à Paris, dernière petite aventure: nous apprenons que l'alcool acheté en Duty Free au Brésil n'est pas autorisé en zone internationale française... Nous devons donc enregistrer un de nos bagages à main. Hugo y va donc pendant qu'Emilie va lui acheter une surprise... Aventure, oui, puisqu'évidemment, il faut qu'il y ait un bagage abandonné dans le le hall où on devait enregistrer! 45 minutes plus tard, Hugo revient et trouve sa surprise: des macarons Ladurée! (très bonne idée à eux d'être dans ce si beau hall de CDG!) Très bonne idée aussi apparemment d'en avoir achetés, puisque la boîte entière a eu une durée de vie de 5 minutes 30!

Nous prenons notre dernier avion avec une certaine émotion.

A très bientôt pour l'heure du bilan,

Huella

20 juin 2011

Ilha Grande & Paraty

Ilha Grande est la 3è plus grande île du Brésil, d'où son nom.. C'est un petit lopin de terre de 250 km2 dont Amerigo Vespucci disait "s'il y a un paradis sur terre, il n'est pas loin d'ici". Le paradis commence d'abord par une coupure avec le monde extérieur: pas de distributeur automatique et pas de voiture sur l'île très écolo. Niveau logement c'est tout aussi Robinson Crusoé: nous sommes logés dans une petite cabane au milieu de la jungle. Nous avons décidé de nous poser (enfin!) dans le même endroit pendant quelques jours et surtout quelques nuits.

Le 1er jour, nous enfilons nos chaussures de trek...pour aller à la plage! En effet, les plus belles plages de l'île se méritent grandement et longuement. Après 2h de marche dans la jungle montagneuse,ça monte (observez d´ailleurs la photo de la vue de la baie et regardez à quelle altitude nous sommes) et ça redescend et ça glisse!, nous arrivons à Lopes Mendez. Bon ok ça fait un peu concessionnaire ou plombier du coin de la rue, mais c'est pourtant une des plus belles plages du Brésil. Sable blanc, eau turquoise, cocotiers... Et pas grand monde, car, n'oublions pas, nous sommes hors saison en pleine fin de l'automne. Nous retrouvons nos activités principales de la plage: raquettes, bronzette, baignade, lecture... Nous rentrons en fin d'après-midi à notre cabane après ces plus de 15 km à pied.

Le jour suivant, nous souhaitons faire du snorkeling, et pour ce faire, il faut prendre un bateau. Le problème, c'est le prix (nous sommes au Brésil, hello). Nous arrivons donc en dernière minute histoire de négocier; 2 personnes en plus, c'est toujours cela de gagné. Eh bien non, le brésilien ne fonctionne pas comme nous et rien n'y fait, aucun moyen de négocier alors qu'il y a de la place sur le bateau... Nous trouvons un plan B: une marche vers une cascade qui devrait se poursuivre avec une après-midi de plage ou une excursion sur un bateau si nous arrivons à négocier. Cascade mignonne puis à nouveau une marche pour retrouver la plage. Alors que nous sommes installés, le groupe de l'excursion arrive, en 5 minutes, nous avons le temps de discuter avec le capitaine et de négocier le reste de la journée en bateau. Les kilomètres que nous avons parcouru à pied nous font gagner 10 euros chacun! Nous naviguons autour de l'île, nous arrêtant de plage en plage et sommes ravis de faire du bateau.

Le 3è jour est un jour sans, ou plutôt avec de la pluie; nous ne pouvons donc pas faire grand chose, même si nous profitons des rares éclaircies pour faire des parties de raquette. Le lendemain nous décidons quand même de faire le tour en bateau avec snorkeling et obtenons une réduction sur la location d'équipement, toujours cela de pris.
Le 1er arrêt est celui que nous attendons le plus de la journée: le Lago Azul, où nous palmons et masquons pour observer les petits poissons. Rien d'impressionnant, mais c'est toujours agréable de se déplacer au sein de bancs de poissons. 2 arrêts ensuite, où nous pique-niquons sur la plage. Journée très sympa, qui nous permet d'admirer les autres côtés de l'île.
Le soir, nous goûtons une spécialité locale sur la plage: une moqueca de peixe (poisson cuit avec des oignons, tomates, huile de palme, manioc, coco, piments...). Excellent plat. Nous voulions préciser que nous avons déjeuné "gratuitement" pendant 10 jours: nous achetions juste une tomate puis nous préparions un sandwich au buffet du petit-dèj...pas mal niveau économies!

Le 5è jour, nous prenons le ferry du retour, puis un bus pour Paraty, à 2h au sud. C'est une ville coloniale sur la côte qui abrite de belles plages. Il se trouve qu'en plus, il y a ce week-end un festival de Jazz, voilà de quoi finir originalement notre voyage. Après nous être installés à l'hôtel, nous nous baladons dans la petite ville tout à fait charmante et sur la plage qui l'est moins (les belles plages sont plus loin). Nous allons ensuite faire les courses et trouvons du poisson frais, enfin!! Nous en avions marre de voir des pêcheurs mais de ne pouvoir acheter leurs trouvailles... Et en plus, nous en trouvons un excellent à 4€! Nous nous faisons donc un super dîner, arrosé de quelques caïpirinhas. Nous partons ensuite à ce fameux festival. L'ambiance est très sympa, nous dansons comme des petits fous pendant 2h. Petit clin d'oeil, celui qui nous a fait le plus bouger était français!

Le jour suivant, nous prenons un bus pour Trindade, à 30 km de Paraty, où il y a les plus belles plages du coin. Après un trajet mouvementé (la route est un vrai grand huit), nous arrivons sur une plage de sable blanc où nous "vagons" à nos activités principales. Le soir, rebelote pour le dîner: un très bon poisson frais pas cher. Dimanche, soit aujourd'hui - blogging en live -, nous y retournons et y passons la journée. Nous y laissons avec mélancolie un peu de nous même, notre Huella au Brésil: nos 2 raquettes et la balle, que nous offrons à des enfants. Après-midi un peu nostalgique, car nous réalisons que c'est la fin de notre voyage...

Dès que nous finissons de mettre ce blog à jour, nous partons à Sao Paulo en bus de nuit. Ceci est donc l'avant-dernier message de Huella, le dernier écrit sur ce continent.

A très bientôt pour l'épilogue de cette incroyable et magnifique épopée,

Huella

16 juin 2011

Arraial do Cabo & Buzios

Nous arrivons en début d´après-midi à Arraial do Cabo, notre 1è escale farniente... enfin, dès qu´on aura trouvé l´hôtel...chose faite après une bonne demie-heure à pied, non négligeable avec 30 kg de bagages! Point positif, nous avons vue sur la plage, point négatif, il n´y a que des tankers et autres chalutiers. Notre chambre, la Pablo Neruda, est très agréable et fait son effet vacances. Nous partons explorer les alentours pour repérer la plage parfaite pour le jour suivant. Nous dînons à l´hôtel et goûtons un plat local à base de calamars et de sauce au manioc.

Le lendemain, nous nous posons sur Praia Grande, la plus belle plage du coin, même si entourée d´immeubles en construction et favelas, l´exemple type du paradoxe brésilien. Nous testons notre niveau de raquettes, nous baignons, lisons, bronzons, pique-niquons..une vraie journée de plage. Nous sommes seuls, rappelons que nous sommes à la fin de l´automne ici. Le soir, nous improvisons notre dîner dans la chambre, agrémenté d´un Espumante ramené d´Argentine.

Nous quittons Arraial le jeudi et partons à 30 km au Nord, à Búzios, le soi-disant Saint-Trop brésilien, découvert par Brigitte Bardot en 1960. Nous atterrissons dans un petit hôtel pas trop cher... un 5 étoiles en énorme promo. Une coupe et une caïpirinha pour nous accueillir, une belle suite au bord de la piscine et une plage privée à 50 m.. le rêve total, bon, à part le temps maussade. Nous en profitons au maximum,  car cela ne va pas durer: la promo n´est que pour 1 nuit, il faut trouver autre chose dès le lendemain. Nous passons du 5 aux 3 étoiles pour le même prix, et nous offrons un poisson grillé, 1,1 kg de plaisir. Le jour suivant, retour du beau temps, mais aussi de la recherche d´un lit, la promo du 3 étoiles n´était aussi que pour 1 nuit, nous finissons donc en dortoir de 10 personnes en auberge, samedi oblige. Nous passons la journée à nous dorer la pilule sur la plage des amoureux, ça ne s´invente pas. Un petit paradis difficile d´accès, ce qui explique que nous sommes que tous les 2. Le soir, c´est notre dernier vrai plaisir du voyage, un dîner dans un restaurant français sur la plage et quelques caïpirinhas...Excellent.

Après 4h de sommeil, nous prenons un bus le dimanche très tôt pour Rio puis Angra dos Reis, où un ferry nous attend pour Ilha Grande.

À très bientôt pour de nouvelles aventures,
Huella

16 juin 2011

Rio ne répond plus

22h plus tard, -merci pour les 2h en moins, toujours appréciable-, nous arrivons au terminal de bus de Rio sous la pluie. Nous allons à notre auberge, juste le temps de tomber sur le sacre de Nadal, avant de partir explorer la ville. Comme dit la chanson, "Si tu vas à Rio, n´oublie pas de monter là-haut", c´est ce que nous faisons donc en allant voir le Pao de Azucar. Nous prenons un bus et 2 téléphériques qui nous permettent d´arriver à 400 m de hauteur. De là, nous avons une vue imprenable sur l´urbanisme de la ville: c´est un ensemble de collines, de plages et d´immeubles. Les fameuses favelas sont accrochées à ces collines, en bordure de quartiers résidentiels. Point de vue incroyable sur cette mégalopole qui porte bien son nom (7 millions de Cariocas, les habitants de Rio), et franchement, ce n´est pas très beau! Nous redescendons par la jungle naturelle, puis urbaine... Un autre bus, des courses, un dîner préparé à l´auberge et un repos bien mérité!!

Le lendemain, la course continue car nous n´avons que 2 jours pour visiter Rio: nous n´avons pas trop envie de rester dans cette ville à cause de son insécurité et rêvons plutôt de belles plages au calme. Nous enchaînons donc avec la visite du Corcovado (le Christ Rédempteur), situé à 700 m de hauteur, après un petit train et 223 marches. Autres chiffres impressionnants: 40 m de haut, 30 de large, 635 tonnes, et des mains de 3,2 m et 7 tonnes chacune! Légende urbaine à ce propos: le Christ aurait les bras grand ouverts attendant que les Cariocas se mettent au travail pour applaudir... Niveau vue, nous avons d´un côté, le mythique stade Maracana (fermé pour travaux, Coupe du Monde oblige..dommage); de l´autre, le gigantesque pont de 14 km, qui évite aux Cariocas de faire un détour de 150 km, rien que ça; en face de nous, un aéroport, oui oui, les avions atterrissent en plein centre de la ville!; et pour finir les plages de Copacabana et Ipanema. Le sprint continue: 2h de marche, 1 jus de fruits, 1 bus (obligatoire pour cause de sécurité), et nous voilà à Copacabana, afin de vérifier une autre légende. Eh bien non, mesdames et messieurs, les brésiliennes des cartes postales n´existent pas, merci Photoshop d´essayer de vendre du rêve et bienvenue sur la terre des fast food et du gras... Désolés de détruire ce mythe, mais ne venez pas ici pour voir des bombes, restez en France, c´est moins loin, plus facile niveau langage et plus sûr! Bon, il faut quand même préciser que le brésilien est musclé et qu'on n´a pas trop envie de les embêter! (musclé ne veut pas dire beau non plus...). La plage est jolie, certes, mais n´est pas exceptionnelle, encore une fois, nos côtes atlantiques mériteraient tout autant voire plus d´attention. Nous admirons le coucher de soleil sur la plage d´Ipanema, voisine de Copacabana, puis rentrons à l´auberge.

Le jour suivant, nous finissons nos aventures à Rio avec la visite du microcentre: un enchaînement de buildings, aussi surprenants les uns que les autres, dont un en forme de croix. Veuillez noter sur les photos la magnifique centrale nucléaire en plein milieu de la ville, ah non, pardon, c´est la cathédrale... no commento. En conclusion, vous l´aurez compris, Rio n´a rien eu d´enchantant pour nous, mais il fallait le voir pour comprendre.
Retour au terminal de bus et départ pour Arraial do Cabo, à 3h au nord-est de Rio.

Huella et ses petites contrariétés, le retour: 3 éléments à noter.. 1) Le Brésil, c´est cher, très cher!! Nous sommes obligés de la jouer serré, dormons en dortoir, mangeons des soupes de nouilles et marchons pour éviter les bus ultra-chers! 2) Le portugais, c´est horriiiiiiiiiible! Nous ne comprenons pas grand chose et essayons de nous débrouiller avec notre espagnol et notre anglais, mais difficile, car le brésilien parle brésilien, point. 3) Les moustiques! Pendant tout notre voyage, nous avons évité toute piqûre (hors perfusion..) mais depuis notre arrivée au Brésil, nous les collectionnons!


À très bientôt pour de nouvelles aventures,
Huella

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16 juin 2011

Chutes d´Iguazu, Brésil & Argentine

23h30, nous voici arrivés à Puerto Iguazu, nous avons finalement pris un bus depuis Posadas. C´est donc totalement l´aventure puisque nous n´avons aucune idée d´où nous allons dormir. Nous frappons à la 1ère porte, mais c´est complet et nous dirigeons vers direction une petite hosteria. Le lendemain, nous décidons d´aller visiter les chutes côté brésilien. Pour ce faire, il faut prendre un bus mais aussi retirer de l´argent. C´est là que les choses se corsent: il n´y a que 2 distributeurs dans la ville et seulement 1 fonctionne, où évidemment 50 personnes attendent. Welcome back to Argentina, le pays immense où tout fonctionne en cash et où les distributeurs sont vides! Nous voulons payer nos billets de bus en CB, mais, manque de bol, il n´y a plus de connexion internet... Nous allons donc faire la queue au distributeur et sommes contraints de prendre le bus suivant, 2h après. Rien de grave, mais très caractéristique du pays. Notre 1er contact avec les douaniers brésiliens attendra, puisque c´est notre chauffeur de bus qui fait tamponner nos passeports.

Arrivés à l´entrée du parc, nous prenons un bus doubledeck qui nous laisse à l´entrée du sentier, accueillis par un raton-laveur! Qu´il ne faut pas toucher d´ailleurs parce qu´ils n´hésitent pas à attaquer.. Notre 1è impression des chutes est sonore, ça s´entend à 50 km à la ronde. 2è impression: wow! C´est incroyable! Une sensation de puissance, et on se dit qu´on n´aimerait pas être dessous!! Ce qui est aussi impressionnant est la taille de l´ensemble: il n´y a pas une chute mais mille chutes! La plus haute atteint 80 m de hauteur. Contrairement aux Chutes du Niagara (vues par Emilie), qui peuvent aller se rhabiller en poncho, c´est très sauvage et vert. Nous nous baladons et nous approchons au plus près des chutes, hop la douche! De là, nous constatons que les chutes sont tellement puissantes qu´un nuage de vapeur s´élève très très haut; les chutes peuvent être visibles à plus de 7 km!

Nous aurons donc fait 4 pays différents en moins de 5 jours... De retour à Puerto Iguazu, nous nous reposons avant d´aller dépenser notre énergie à manger: nous trouvons un buffet à volonté, qui est excellent, et regoûtons au plaisir de la viande. Le lendemain, ce sera d´ailleurs journée jeûne! Nous la passons côté argentin, où il y a beaucoup plus de sentiers aux alentours des chutes, l´occasion de les admirer dans tous les sens. 12 km de marche à travers tous les sentiers du parc, des points de vue incroyables sur les chutes, des rencontres étonnantes (singes et condors). Nous traversons en bateau le rio au pied des chutes pour reprendre une autre douche après 500 marches. La journée se conclut par 7km dans le but (entre autres) d´apercevoir des toucans et de se baigner sous une petite cascade cachée au bout du chemin. A l´aller, 0 pointé: nous faisons 3,5km la tête en l´air pour ne rien voir au final, et la cascade est trop froide!! Nous, qui ne sommes pas du genre à lâcher le morceau, reprenons le chemin du retour, toujours la tête en l´air et moins vite... Il faut dire que l´enjeu est élevé: une photo pour la maman d´Emilie, fan de toucans! Alors que nous sommes à 2 doigts d´abandonner, à 100m de la fin du chantier, lors d´une pause 'eau', Hugo se retourne comme par miracle, lève la tête et aperçoit la merveille. Nous en voyons 2 et les photographions sous tous les angles. Cet animal est génial, mission accomplie!

De retour à Puerto Iguazu, nous débriefons nos impressions autour d´un excellent wok. Nous avons été ravis de voir ces chutes en long, en large et en travers, et avons réellement été très impressionnés par le phénomène. Notre visite de la journée aura été ponctuée d´un débat pour la suite du voyage: nous devons aller à Rio de Janeiro... 24h de bus ou 3h d´avion, 2 options dans ce cas-là, Sao Paulo ou Rio, mais pas du tout le même budget... Après avoir posé toutes les équations, avec maximisation du profit sous contrainte, nous aboutissons à la solution suivante: c´est parti pour 24h de bus... (AHHHHHHHHHHHHH!)

Le jour suivant, après avoir acheté nos billets, nous décidons de nous fatiguer les jambes au maximum: jogging + marche + shopping! Nous montons dans le bus en début d´après-midi de ce samedi, avec 3h de retard tout de même, vous nous direz, on n´est plus à ça près...

À très bientôt pour de nouvelles aventures,

Huella

14 juin 2011

Paraguay

Alors, le Paraguay...Vous connaissez quoi du Paraguay, vous? En avez-vous déjà même réellement entendu parler? Nous, à part le nom de la capitale (Asunción), et un légendaire gardien de but-tireur de coups francs, pas grand chose... les guides non plus d´ailleurs: il n´y en a pas!
Nous atterrissons donc à Asunción, sans trop savoir à quoi nous attendre. Nous allons tomber sur le bicentenaire de la création du pays, ce qui rend les choses beaucoup plus sympas, puisqu´il y a des drapeaux bleu-blanc-rouge partout! Pourquoi sommes-nous au Paraguay d´ailleurs? Pour 2 raisons, la 1è - plutôt financière - est que la connexion entre la Bolivie et ici était la moins chère sur le trajet pour les chutes d´Iguazu, et la 2è est que c´est apparemment le plus bel endroit d´Amérique du Sud pour découvrir les Missions Jésuites. Nous passons le premier jour à visiter la très contrastée capitale: de beaux monuments coloniaux plantés dans un décor d´immeubles détruits ou pas finis, comme si le temps s´était arrêté il y a 50 ans. Nous passons par le Monument aux Héros de la Nation, très Invalides (pas les héros, hein, le monument), puis visitons un musée sur le pays pour le connaître un peu mieux (ce n´était pas très long...).

Le lendemain, nous prenons un bus (ah tiens, ça faisait longtemps) pour Encarnación, au sud du pays, à la frontière avec l´Argentine. Cette ville est le lieu de départ des visites des réductions jésuites. Dans les années 1580, les autorités espagnoles font appel aux Jésuites pour convertir et encadrer les Indiens Guaranis semi-nomades à l'est du rio Paraguay. Les 2 que nous avons visitées sont classées au Patrimoine Mondial de l´UNESCO depuis 1993. Pour comprendre leur fonctionnement, nous vous conseillons vivement de regarder le film Mission avec Robert de Niro (et en plus, vous verrez les chutes d´Iguazu). Pour voir à quoi cela ressemble maintenant, regardez la magnifique série de photos que nous avons faites.

L´accès n´est pas du tout touristique - entendez "galère" -.. pour la 1è mission, rien n´est indiqué, nous atterrissons d´ailleurs aux anciennes carrières jésuites, et ce n´est qu´après avoir payé les billets que nous nous en rendons compte! Après remboursement, nous partons donc dans la bonne direction et passons l´entrée entre 2 barbelés. L´ambiance est très solennelle et reposante, nous étions les seuls touristes sur les lieux très jolis. L´accès à la 2è est encore plus compliqué: nous attendons un hypothétique bus pendant 1/2h, et avons la chance d´être pris en stop par des fonctionnaires paraguayens. C´est aussi ce qui a fait le charme de l´endroit.

Nous retournons à Encarnación pour prendre nos affaires et sautons dans un bus pour passer la frontière argentine et aller à Posadas. Ce bus en question est un bus de ville, autant vous dire qu´avec nos gros sacs, ce n´était pas facile et quelques passagers ont pris des petits coups, non intentionnels, précisons-le (ou presque). Nous (les 2 étrangers) sommes les seuls à devoir sortir du bus pour le contrôle des passeports et - surprise! - à la sortie, plus de bus! Apparemment, c´est monnaie courante, et prenons le suivant. Arrivés à Posadas, ville sans grand intérêt, nous nous demandons si nous n´allons pas aller directement à Puerto Iguazu...

À très bientôt pour de nouvelles aventures,
Huella

13 juin 2011

Potosi, Sucre & Santa Cruz

Après 5h de bus, nous arrivons à Potosi. Potosi, la ville de plus de 100 000 habitants la plus haute du monde. En effet, nous sommes à 4100 m, au pied du Cerro Ricco, la montagne qui domine la ville et qui fait son histoire. Après avoir trouvé un logement qui ne paye pas de mine, nous partons à la recherche d´une agence pour qu´Hugo puisse aller visiter les mines. Nous dînons dans un des meilleurs restaurants de la ville....tellement bon qu´il faut que nous vous racontions: après un épisode ketchupeux sur un gratiné d´asperges (!), nos plats arrivent...et vont repartir très vite en cuisine. Emilie, à la place d´un filet de boeuf saignant, se retrouve avec une viande louche, cuite plus qu´à point et surmontée d´une garniture jambon fromage! Hugo, a droit à un steak carbonisé... Nous renvoyons donc tout ça en cuisine et le serveur revient avec 2 beaux morceaux de boeuf très bien cuits, comme quoi....ça sert parfois de râler!
 
Lendemain, 9h, la découverte des mines commence pour Hugo, qui abandonne Emilie, légèrement claustrophobe... C´est parti pour la visite, avec un 1er arrêt au marché des mineurs, où ceux-ci viennent acheter le nécessaire à leur travail: dynamite, cigarettes, alcool, feuilles de coca. Hugo respecte la tradition et achète des feuilles de coca et rafraîchissements pour les mineurs. Étape suivante, avoir l´air d´un mineur du dimanche en enfilant la tenue de Germinal (bottes, casque et bleu de travail). Arrivés à l´entrée de la mine, le guide explique l´histoire minière de Potosi (la plus grande mine d´argent du monde jusqu´à peu et qui servait à enrichir les caisses du royaume espagnol). Aujourd´hui, près de 2000 personnes travaillent encore à la mine et ne gagnent pas beaucoup d´argent...au propre comme au figuré. En descendant, Hugo rencontre des mineurs avec qui il partage des feuilles de cocas, puis s´enfonce dans l´antre de la mine la tête baissée en passant par plein de petites galeries. Hugo retrouve ensuite Emilie, bien occupée par diverses Skype et mises à jours de blog...
Nous déjeunons dans le Café de la Plata au son d´Edith Piaf et autres artistes français...nous sommes à Paris pendant quelques instants. L´après-midi, nous visitons la villes, l´occasion d´admirer les vestiges coloniaux espagnols.
 
Le jour suivant, nous partons pour Sucre, capitale constitutionnelle de la Bolivie. Nous allons y rester plusieurs jours dans une ambiance assez spéciale, puisqu´il s´agit de la fête nationale, et ça se voit! Des défilés et fanfare pendant 3 jours, la venue révolutionnaire du président Evo Morales (dernière fois qu´il a tenté, ils ne l´ont pas laissé rentrer dans la ville!). Les habitants de Sucre considèrent que leur ville est la vraie capitale de la Bolivie (puisque la constitution a été proclamée à Sucre) et donc ne comprennent pas pourquoi le gouvernement est situé à La Paz. Du coup aussi, tous les musées sont fermés, l´occasion pour nous de visiter tranquillement la ville et de se refaire une santé gastronomique. Sucre est remplie de bons restaurants: français, italiens et locaux. Évidemment, c´est le français qui gagne et nous y retournerons même une 2è fois. C´était aussi l´occasion pour nous de goûter les alcools locaux, notamment une Tequila, dont nos têtes le lendemain vous diront des nouvelles...
Nous avons passé 4 jours très agréables à Sucre, qui nous ont un peu réconciliés avec la Bolivie.
 
Le dernier jour (26 mai), nous nous réveillons dans le mauvais temps et Hugo dit naïvement "ça tombe bien, on s´en va!"... (au passage, admirez l´étonnant système de conduite de notre taxi...). Ce que nous avions oublié, c´est que quand il ne fait pas beau, les avions ne volent pas à Sucre! Nous allons donc poireauter à l´aéroport pendant 7h, sans aucune information, pour au final atterrir dans le 2è aéroport de Santa Cruz, situé à l´extérieur de la ville. Comble de cette journée pourrie, notre suite n´est pas disponible et nous sommes reclassés en junior...Eh oui, la Bolivie est le pays le moins cher d´Amérique du Sud, nous pouvons donc trouver des suites de 50m² avec jacuzzi à moins de 40 euros la nuit! Nous nous faisons à nouveau plaisir dans cette ville avec un très bon restaurant, à priori le meilleur du pays.
Le lendemain, nous visitons la ville, pas grand chose à dire... Le samedi, en dehors du baptême d´Elliot, le neveu d´Emilie, c´est aussi le jour de la finale de la Ligue des Champions, que nous regardons depuis notre super lit sur notre super TV avec une super bière!
 
Le dimanche, nous quittons la Bolivie en avion pour Asuncion, Paraguay, sans problème cette fois-ci. Il faut juste arriver 3h à l´avance et nous comprendrons pourquoi... Après les contrôles de sécurité habituel, nous avons droit à une version plus poussée, le contrôle antinarcotique: fouille des sacs mais également au corps (!) pour Emilie avec questions sur son passage ici, droit dans les yeux...
Commentaire général sur la Bolivie: c´est joli, avec des paysages extraordinaires, mais le problème, vous l´aurez compris, est la nonchalance de ses habitants, pas du tout serviables et même désagréables!
 
À très bientôt pour de nouvelles aventures,
Huella
6 juin 2011

Uyuni

Nous quittons la Paz  et allons prendre un bus de nuit direction Uyuni. L'agence qui nous a vendu le tour des 3 prochains jours nous a fortement recommandé une compagnie en particulier. Nous embarquons donc pour 11h de voyage en théorie confortable et au chaud  La réalité est que nous nous sommes gelés toute la nuit! La porte du bus ainsi que la fenêtre à notre niveau étaient cassées donc se fermaient mal, et à 4000 m, c´est l´horreur, il y avait même de la glace à l'intérieur du bus! Autant vous dire que nous n'avons pas beaucoup dormi.

Arrivés à Uyuni, il est 6h du matin, toujours aussi froid, on nous autorise à rester 1h de plus dans le bus avant d'affronter la banquise du Salar. Nous posons ensuite nos affaires à l'agence et allons petit-déjeuner autour d'un feu de cheminée! Hormis le froid, ce que nous appréhendons aussi, ce sont les gens qui nous accompagneront pendant ce tour de 3 jours. Lors du petit-déjeuner, nous rencontrons 1 allemand et 3 sud-africains qui n'ont pas encore d'agence et leur disons d'aller voir la notre. Ils nous rejoignent donc et nous partons tous les 6 pour cette expédition.

1er jour - 11h: nous embarquons avec Don Felipe à bord d'un Land Cruiser, c'est certainement le guide le plus âgé et avec le moins de dents, mais donc aussi le plus expérimenté et qui "connaît les chemins comme les lignes de sa main". Nous commençons par la visite du cimetière des trains, l'occasion de faire des photos sympas de vieilles locomotives rouillées. Nous allons ensuite rencontrer des producteurs de sel qui nous expliquent leur métier.

D´ailleurs, vous devez vous demander ce qu´est un Salar? Alors il y a  fort fort longtemps, la  terre ne faisait qu´un (c´était avant qu´un certain Scrat y plante sa noisette..), tout comme les océans et mers. Bon, il s´est passé plein de trucs et la planète s´est mise à faire de la tecktonik, du coup, il y a eu des montagnes qui ont soulevé l´eau, et, étant plus proche du soleil, l´eau s´est évaporée et cela a créé le Salar ou Lac de sel..

L'exploration du Salar débute dès le déjeuner qui est pris autour d'un hôtel de sel. C'est Felipe qui sera aux commandes de tous nos repas pendant ce périple. Après le déjeuner, nous faisons une séance photos avec nos nouveaux amis en profitant de la perspective incroyable du Salar. En théorie, pour continuer notre tour, nous sommes obligés de revenir à Uyuni puisque le Salar est inondé, impossible de le traverser. En pratique, Felipe décide qu'il n'y a pas trop d'eau et que le chemin est praticable! Bon, ok, cela nous ravit de traverser le Salar, surtout que nous sommes seuls au monde. Ce qui est aussi flippant puisque personne d'autre ne fait cela! Nous avons droit à 2h de paysages magnifiques, roulant sur du sel recouvert par 10 à 40 cm d'eau. On se demande même parfois comment ça passe. Nous prenons là encore des centaines de photos... Nous arrivons à un hôtel de sel, sommaire mais très pittoresque. Nous y admirerons un splendide lever de lune, y dînerons et y dormirons (sur un lit de sel!).

2è jour: réveil à 6h pour observer le lever du soleil mythique sur le Salar, puis départ pour une journée où les paysages aussi variés que superbes vont s'enchaîner: volcan, désert, mer de sable volcanique, paysage lunaire, lagunes. Nous déjeunons d'ailleurs autour d'une des nombreuses lagunes de la région, la Laguna Cañapa. Là, un de nos plus grands coups de coeur du voyage. Des couleurs magnifiques au pied de majestueuses montagnes, et des flamants roses prenant le soleil, des blocs de glace mais aussi de minerai blanc..un décor de rêve dont nous tombons amoureux. Après le déjeuner, nous établissons le record d'altitude de notre voyage avec un passage à plus de 5000 m dans un environnement type planète Mars (de toute façon personne n'y a jamais été, donc on peut l'imaginer).
Et ça repart, en direction de la Laguna Colarada, encore un lieu incroyable où l'eau est rouge, peuplé de flamants et de vigognes buvant dans la lagune. Nous dormons dans les alentours de la lagune, dans un endroit encore plus sommaire (sans douche et électricité limitée). Nous passons une très bonne soirée avec nos compagnons de route autour d'un petit verre de rouge (et d'une bière pour l'allemand, normal). Nous échangeons autour de nos diverses cultures et apprenons quelques mots d'afrikaans.

3è jour: réveil à 5h pour aller observer les geysers et se prendre un bain dans une piscine naturelle, eau à 25 degrés pour un extérieur à -5! Nous y verrons le lever du soleil, et prendrons un super petit-dèj avant de rejoindre la frontière chilienne, à 30 km de San Pedro de Atacama, où nous étions 1 mois et demi auparavant. C'est là où nous quittons nos amis, qui partent à la découverte du Chili, en se promettant d'aller les voir en Afrique du Sud; puis nous remontons vers Uyuni.
Arrivés la-bas, nous devons trouver quelque chose qui ressemble à un hôtel (dur les logements!), et prendre nos billets de bus pour le lendemain pour Potosi...

A très bientôt pour de nouvelles aventures,
Huella

28 mai 2011

La Paz

Nous arrivons sur cette ville de 2,3 millions d'habitants (sachant que la population de la Bolivie est de 9 millions), très étonnante. Elle est installée dans une cuve avec des maisons partout, jusqu'en haut des collines. Ici, les plus riches sont en bas, et plus on remonte, plus les gens sont pauvres.
1è impression: nous sommes bel et bien dans une ville du sud! Ça grouille de partout, voitures, mobs, piétons, animaux, klaxons, radios à fond, gens qui hurlent, déchets partout... La Paz, c'est un peu la ville où nous avons besoin d'être sans en avoir envie! Nous avons pas mal de choses à organiser et surtout du shopping à faire. Mais la ville n'est ni très attirante, ni très sure. Justement, nous avons visé la sécurité et dormons dans l'hyper centre de la ville et n'en sortirons pas vraiment, vu qu'il est pratiquement impossible de prendre un taxi à La Paz. En effet, arrivés au terminal de bus, nous essayons de prendre un taxi pour aller dans le centre, mais on nous dit que c'est impossible car il y a des bloqueos. Nous irons donc à pied, avec nos gros sacs!

Le soir même, nous décidons d'aller dîner dans un restaurant français, La Comédie, situé un peu à l'extérieur de l'hyper centre. Nous devons donc prendre un taxi...mais ils sont tous pris, et lorsque nous en trouvons un, il nous dit non! Nous arrivons quand même à nos fins et c'est parti pour un bon dîner franco-français: assiette de pâtés, fromages, jambon de pays et magret de canard fumé, suivie d'une cuisse de canard sauce au poivre ou magret de canard au miel, puis de cafés gourmands: tiramisu, crème brûlée, mousse au chocolat, tarte tatin et moelleux au chocolat... Le tout accompagné d'un bon vin évidemment! Tout le monde parle français, le patron fume des cigarette en râlant et l'habitué prend un petit jaune au comptoir; nous avons l'impression d'être à la maison pendant quelques instants. Cela fait du bien car c'est la 1è fois en 4 mois que nous mangeons français, et notamment du canard.

Le lendemain matin, nous allons dans une petite rue pavée toute mignonne, contenant 4 musées boliviens: folklore et coutumes, or et argent, maison traditionnelle et peintures baroques... Pour être francs, les visites se font rapidement et l'accueil est encore une fois désagréable (nous avons dû dire 4 fois "bonjour" avant que la dame qui nous tendait les tickets nous réponde). Nous admirons ensuite la belle place centrale, avec la cathédrale et le palais du gouvernement. L'après-midi est consacrée au shopping, retour de David et Fatima... Nous avons beaucoup de choses à ramener et donc devons négocier âprement! Cela nous prend beaucoup de temps mais nous aimons cela! Dans les rues commerçantes, on trouve de tout, vraiment de tout: il y a le marché des sorcières, avec des bébés lamas séchés... Berk!
En fin de journée, nous bouclons nos excursions pour le lendemain, à savoir 65 km de descente à vélo sur la Route de la Mort et pour les prochains jour, le Salar d'Uyuni.

Le jour suivant, nous nous réveillons à 7h, prenons le petit-déj dans un café naturel et prenons notre mini-bus pour la Ruta de la Muerta. Arrivés à 4700 m, nous nous équipons tels de vrais bikers (genouillères, coudières, sur-pantalon, veste, gants et casque) et nous familiarisons avec nos vélos de montagne, double suspension et freins à disque, des vraies bêtes de course. Le début du périple consiste à faire 21 km sur de l'asphalte, pas très technique mais très rapide: on frôle les 70 km/h! La sensation est géniale. Nous arrivons ensuite à l'entrée de la fameuse Route de la Mort. Nous tenons à préciser que cette route est maintenant totalement fermée aux voitures et est utilisée uniquement à but touristique. Là, cela devient un peu plus technique: de la terre et des graviers, des virages en épingle, des dévers de 600m...la 1è partie n'est pas très agréable à cause du brouillard, de la pluie et de la boue, mais dès que nous passons sous la couche des nuages, on s'éclate! Les 2 guides sont chargés de prendre des photos et des vidéos, ce qui est plutôt cool. Nous finissons 4h plus tard en pôle position (Viva Francia!) et arrivons dans un hôtel où nous pouvons prendre une douche (pour enlever la boue!) et déjeuner. Ce n'est pas du top standing mais ça fait beaucoup de bien. Nous rentrons à La Paz à 20h30, prenons 2 salades à emporter et dînons devant un film.

Le lendemain, nous continuons notre shopping avant de prendre un bus de nuit pour Uyuni. Cette fois encore, nous irons à pied au terminal des bus, car les rues sont toujours bloquées... Mais cela prendra un peu de temps car nous sommes chargés comme des boeufs à cause de tout ce shopping!

Au final, tout s'est plutôt bien Pazé, nous ne nous sommes pas sentis en insécurité, avons pu acheter tout ce dont nous avions besoin et avons vécu une expérience unique à vélo; bilan positif.

A très bientôt pour de nouvelles aventures,
Huella

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