Dernier bus de nuit, et de loin pas le meilleur! La route est très chaotique, avec des dos d'âne, trous, nids de poule et autres ralentisseurs, le chauffeur roule vite, et le bus n'est pas très confortable... Vous imaginez donc la nuit que nous avons passée... De plus, le chauffeur roule suffisamment vite pur que nous arrivions avec 1h d'avance. Nous voilà donc à 5h du matin dans le plus grand terminal terrestre du monde, sans savoir quoi faire... Notre avion pour la France est le soir-même, nous devons être à l'aéroport vers 18h. Nous trouvons une consigne à bagages (pas donné non plus), et un endroit pour petit-déjeuner. Heureusement, vu l'activité, tout est ouvert à cette heure-là.
8h30, nous faisons la queue pour acheter nos tickets de métro. Sao Paulo, c'est une grosse ville (25 millions d'habitants), donc forcément, il y a du monde partout. Le métro est très cher, plutôt lent (il n'y a qu'un seul rail sur la voie, c'est donc chacun son tour, pratique, non?), mais très propre. Nous partons en direction du centre, où nous avions préparé un itinéraire de visite. Sao Paulo, c'est de loin la capitale économique du pays, mais pas culturelle... On se promène dans la ville, passons devant quelques beaux monuments (le Théâtre, la Cathédrale, qui peut contenir jusqu'à 8000 personnes!), arpentons les rues commerçantes. Nous sommes choqués par le nombre de SDF qu'il y a; il y a même une police spéciale pour les surveiller. Ce n'est pas rassurant car ils sont en majorité assez éméchés.
A 10h30, après avoir bien parcouru le centre, nous décidons de monter tout en haut de l'Empire State Building local... 169m de hauteur et 34 étages seulement, mais bien suffisant pour apprécier l'étendue de la ville, qui n'est donc pas très haute, mais interminable...(cf photos). Nous sommes impressionnés par le gigantisme de cette mégalopole.
A 11h, nous commençons à avoir vraiment faim - la fatigue n'aidant pas - et marchons jusqu'au quartier asiatique. Nous trouvons un Noodle Bar, très typique pour notre dernier repas sur le continent, mais excellent. Il est tellement tôt que nous avons un peu honte et prenons notre temps pour commander et déjeuner! Nous décidons (de manière très intelligente, vous verrez par la suite) d'éviter le métro pour rentrer, car trop cher et nous avons du temps, et de retourner au terminal de bus à pied. Quelle bonne idée, surtout sous 32° en plein soleil, dans une bourgade aussi charmante... C'était pas si horrible que ça, mais un peu craignos...notamment la fin, où, après 1h30 de marche, nous prenons un petit pont pour traverser le périph local, soit un 24 voies! Après 2-3 frayeurs, nous arrivons enfin au terminal et récupérons nos bagages.
C'est parti pour la dernière équation: optimisation temps vs optimisation ressources, sachant que temps = majoritaire et ressources = minimes. On vous explique: il y a 2 options pour aller à l'aéroport. Option n°1, prendre 1 bus depuis le terminal où nous étions; cela dure 20-30 minutes et coûte 20€. Option n°2, prendre un métro depuis ce terminal, puis un autre métro, puis un bus de ville; cela dure 1h30 et coûte 4€.
Vous aurez compris, nous prenons, pour la dernière fois, l'option éco! Cela se passe très bien, et le temps passe plutôt vite. Arrivés à l'aéroport, nous prenons quelques photos émotion avec nos gros sacs sur le dos et notre poche de gitans qui contient 2 lamas... Nous avions prévu de prendre une douche dans un hôtel qui propose ce genre de services. Rappelons que nous n'avions pas pris de douche depuis 2 jours, et que nous avions passé la nuit précédente dans un bus. Mais rappelons aussi que le Brésil est un pays cher, et qu'à 40€ la douche par personne, on préfère éviter. Nous allons donc faire notre toilette comme nous pouvons dans les WC publics de l'aéroport!
Nous allons ensuite enregistrer nos bagages, oh joie et bonne humeur!, les brésiliens sont tellement malins que les comptoirs Air France et KLM sont mélangés et donc il y a beaucoup de monde à l'enregistrement... Une fois ces formalités réglées, nous attendons encore et encore, visitons les divers Duty Free et prenons une dernière bière locale pour écouler nos Reales.
19h22, nous sommes dans le hall d'attente, qui lui aussi est un véritable souk, et entendons vaguement un premier appel pour le vol de Paris.
19h24, une voie stridente retentit "Dernieeeer aaaappeeeeel pouuur Pariiiiis", comme si ça faisait 3h qu'ils nous attendaient... 150 passagers se lèvent donc en courant pour prendre le bus!
Petite joie en rentrant dans l'avion: il y a plein de magazines français! Nous piquons donc Paris Match, Le Nouvel Obs, Challenge, Elle, Madame Figaro, L'Express, sans prendre le soin d'en laisser pour les autres, nous ça fait 5 mois et 1 semaine que nous n'avons pas eu ce plaisir!
L'avion se passe très bien, sans aucun souci. Arrivés à Paris, dernière petite aventure: nous apprenons que l'alcool acheté en Duty Free au Brésil n'est pas autorisé en zone internationale française... Nous devons donc enregistrer un de nos bagages à main. Hugo y va donc pendant qu'Emilie va lui acheter une surprise... Aventure, oui, puisqu'évidemment, il faut qu'il y ait un bagage abandonné dans le le hall où on devait enregistrer! 45 minutes plus tard, Hugo revient et trouve sa surprise: des macarons Ladurée! (très bonne idée à eux d'être dans ce si beau hall de CDG!) Très bonne idée aussi apparemment d'en avoir achetés, puisque la boîte entière a eu une durée de vie de 5 minutes 30!
Nous prenons notre dernier avion avec une certaine émotion.
A très bientôt pour l'heure du bilan,
Huella